Par Natacha C.
Poils pubiens et santé sexuelle : ce qu’on ne sait pas
Les poils du pubis font rarement l’unanimité. Pour certains, ils sont synonymes de naturel et de protection ; pour d’autres, un détail qu’il faudrait gommer pour des raisons d’esthétique ou d’hygiène. Pourtant, au-delà des choix culturels ou personnels, leur rôle dans la santé sexuelle est loin d’être anecdotique. On pourrait même dire qu’ils sont une sorte de bouclier biologique, un régulateur discret et parfois… un messager de maturité. Bref, ils méritent un vrai coup de projecteur.

Pubis et sexualité : un duo sous-estimé !
Une barrière naturelle contre les infections
Un peu comme les cils protègent les yeux ou les poils du nez filtrent l’air, les poils pubiens servent de première ligne de défense. Ils retiennent poussières, bactéries, et parfois même des virus avant qu’ils n’atteignent la peau ou les muqueuses.
Et puis, il faut être honnête : dans la vie quotidienne ou pendant un rapport sexuel, ils amortissent les frottements. Moins d’irritations, moins de microcoupures, et donc moins de portes d’entrée pour les infections.
Un rôle discret dans les rapports et la régulation
Les poils pubiens ne sont pas qu’une barrière : ils régulent aussi la température et l’humidité de la zone intime. Trop sec, trop humide… ce sont des conditions idéales pour que des déséquilibres apparaissent. En quelque sorte, les poils maintiennent un climat « tempéré » qui profite à la peau et au microbiote.
Pourquoi ces poils sont-ils utiles à votre santé intime ?
Moins d’IST quand on garde ses poils ?
Des études, pas toujours connues du grand public, montrent un lien entre épilation fréquente et risque accru d’IST (infections sexuellement transmissibles).
Les chiffres sont assez parlants :
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environ 8 % de prévalence chez les personnes qui ne s’épilent jamais ;
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14 % pour celles qui l’ont déjà fait occasionnellement ;
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et jusqu’à 18 % chez les adeptes du « tout lisse ».
Est-ce uniquement dû à l’épilation ? Pas forcément. Il se pourrait aussi que les personnes concernées aient une vie sexuelle plus active. Mais il reste clair que les microcoupures liées au rasage ou à la cire fragilisent la peau et favorisent les contaminations.
Un allié du microbiote intime
Les poils pubiens participent à l’équilibre de la flore intime, un peu comme un jardinier qui protège ses plantes contre les agressions extérieures. Quand on rase ou qu’on épile trop, on affaiblit cette barrière, et là, les mycoses, vaginoses ou infections urinaires trouvent plus facilement leur place.
Épilation intime : quelles conséquences ?

Les petits risques du quotidien
Un rasage trop rapide, une cire trop chaude, et hop : microcoupures, poils incarnés, rougeurs qui s’éternisent. Rien de dramatique la plupart du temps, mais assez pour créer un terrain propice aux bactéries ou virus.
Des microtraumatismes pas si anodins
Chaque petite lésion, même invisible à l’œil nu, est une porte d’entrée potentielle pour des agents pathogènes : herpès, HPV, voire d’autres IST. On n’y pense pas toujours, mais la peau fragilisée devient beaucoup plus vulnérable.
Garder ses poils ou s’en débarrasser ? Un choix personnel
Entre esthétique et confort
Pourquoi s’épiler ? Pour se sentir plus propre, pour répondre à une norme esthétique, ou tout simplement parce qu’on préfère. A l’inverse, garder ses poils peut être vu comme une démarche naturelle ou un choix pratique.
La vérité, c’est qu’il n’existe pas de réponse universelle. Le plus important est de savoir ce qu’on perd (ou gagne) en fonction de ses choix.
Le point de vue médical
La plupart des professionnels de santé sont clairs : enlever tous ses poils n’apporte aucun avantage en termes de propreté. Au contraire, ça peut ajouter quelques ennuis si ce n’est pas fait avec soin.
Un compromis intéressant ? Les tailler, plutôt que les raser intégralement. On garde les bénéfices naturels, tout en contrôlant l’aspect esthétique ou la longueur.

Comment prendre soin de sa zone intime ?
Une hygiène simple et douce
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Un savon doux, sans parfum agressif ni pH trop élevé.
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Des sous-vêtements en coton, respirants, plutôt que du synthétique.
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Et si besoin d’entretien : une tondeuse, pas forcément un rasoir. Ça limite les irritations et conserve une partie de la protection naturelle.
Après l’épilation, la douceur avant tout
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Rasoir propre et lame bien affûtée (ça paraît basique, mais ça change tout).
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Toujours raser dans le sens du poil, jamais à contre-courant.
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Éviter les jeans trop serrés après coup.
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Hydrater avec un gel d’aloe vera ou une crème apaisante : la peau vous dira merci.
Conclusion
Les poils pubiens sont bien plus qu’un détail esthétique : ils filtrent, protègent, régulent et participent à la santé sexuelle. Les retirer, pourquoi pas, mais en étant conscient que cela expose à plus de risques.
La clé ?
Faire ce qui vous met à l’aise, mais en douceur, avec de l’information et sans culpabilité. Garder, tailler, nettoyer… mais toujours avec le souci du bien-être.

Les poils pubiens en 6 questions
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Oui, évidemment. Tant qu’on adopte une toilette douce et régulière, les poils ne sont pas un problème d’hygiène, au contraire.
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Non. En réalité, elle peut déséquilibrer la flore et faciliter leur apparition.
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Il semblerait que oui : ils retiennent les phéromones, ces fameuses molécules qui influencent l’attirance.
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Parce que la peau, fragilisée par les coupures ou la cire, devient une porte d’entrée idéale.
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Rasoir propre, lame neuve
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Gel ou mousse adaptée
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Raser dans le sens du poil
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Hydrater après, éviter les vêtements serrés
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Bien sûr. Tailler à quelques millimètres permet de garder les avantages protecteurs tout en entretenant l’esthétique.
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